Interview paru dans le magazine ‘Nous’, vendu avec ‘Var matin’.
Merci à Amandine Roussel pour cet article que je trouve très bien retranscrit 😊 !
Voici le textede l’interview:
Si nous prenons la nature pour
guide, nous ne nous égarerons
jamais » disait Cicéron. Cette
petite phrase, Julien Gaffier en a
fait sa maxime. Lorsqu’il s’est
lancé dans l’agriculture, il lui tenait à cœur
d’appliquer certains principes. D’abord,
avoir une petite exploitation « à taille
humaine pour une meilleure qualité ». La
sienne, basée sur les terres familiales,
mesure 2 500 m2. Ensuite, et surtout, faire du 100 % naturel. « C’est-à-dire, tout simplement, respecter la nature et ne contrecarer d’aucune façon son fonctionnement. »
Résultat : zéro pesticide, produit chimique
ou autres…
PIC DE PRODUCTION EN Septembre
L’agriculteur nourrit le sol avec du
fumier – son voisin est un centre équestre
et en a à revendre, ça tombe bien – ou
encore du bois raméal fragmenté (BRF).
Il utilise également des techniques comme le paillage, l’arrosage au goutte-à-goutte, le principe des plantes compagnes. Vous ne savez pas ce que c’est ? En fait certaines plantes gagnent à être mises l’une à côté
de l’autre. Elles s’entraident pour mieux
grandir. C’est par exemple le cas entre la
carotte et la courge. La courge, c’est elle
qui remplit en ce moment les paniers de
légumes que vend Julien Gaffier. La
récolte cette année est « plutôt bonne »
selon ses dires. Mais surtout précoce.
« J’ai commencé à en ramasser mi-août.
C’est tôt par rapport à d’habitude. Le pic de
production, c’est en septembre. » Ses cucurbitacées, cet ancien ingénieur informati que les plante début avril. « Comme pour tous mes légumes, elles proviennent à plus
de 50 % de mes propres semis. Le reste, je
l’achète en plant. » Après, ça pousse au
rythme de la saison et du climat. « L’avan-
tage avec la courge, c’est qu’il existe de
multiples variétés », assure-t-il. Chez Par-
celle de vie, on trouve cette année des
butternuts, « sucrés, parfaits pour les gra-
tins ou les veloutés ». Mais aussi de la
courge américaine « très charnue, dont le
goût rappelle un peu la patate douce », le
pâtisson « avec des saveurs légères » et le
potimarron « qui tend vers la châtaigne »
.
L’an prochain, il envisage d’ajouter à cette
collection, la courge spaghetti et sa
fameuse chaire filandreuse. « La culture de
la courge est assez simple, estime Julien
Gaffier. Il suffit de bien enrichir le sol. Son
seul ennemi, c’est le sanglier ! Et contre ces
bêtes-là, on ne peut pas grand-chose. »
Dans son exploitation à Ollioules, Julien Gaffier cultive fruits et légumes
au naturel. En cette saison, la chouchoute de son potager, c’est la courge.
Butternut, potimarron, courge américaine ou patisson, chacun la sienne.
PAR AMANDINE ROUSSEL amroussel@nicematin.fr
TERROIR / CUCURBITACÉES
@amandroussel
1. et 6. Julien Gaffier est un néoagriculteur. Il a lancé son activité en 2016 sur les terres
familiales, à Ollioules.
2. et 4. Les différentes variétés de courges « made in » Parcelle de vie.
3. L’exploitation propose des paniers mais également de l’huile d’olive et des œufs.
5. La récolte des courges commence en août et se termine généralement en novembre.
#2
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PARCELLE DE VIE
Julien Raffier ne fait que de
la vente directe. Son cré-
neau : les paniers de fruits
et légumes (15 à 28 euros).
À la belle saison, il ouvre un
stand au bord de la route
devant l’exploitation.
1050, route de Faveyrolles à
Ollioules. 06.64.42.32.49.
parcelledevi